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LAURA - Partie 02

  • Photo du rédacteur: HIM
    HIM
  • 29 janv. 2019
  • 9 min de lecture



J’ai reçu un sms ce matin. Le genre de message qui sait te ramener à une époque de ta vie que tu essayais d’oublier, et qui te perturbe plus que de raison.


« J’espère que tu vas bien, bisous. »


C’était Laura. Ça devait bien faire un an que je n’avais plus eu de nouvelles d’elle. Rien pour mon anniversaire ou pour une quelconque fête qui nous aurait donné une excuse pour s’écrire. De mon côté j’étais resté sur plusieurs messages sans réponse avant d’abandonner et de me faire à l’idée que Laura et moi, c’était fini. Et là, ce message venu de nulle part.


Je me suis demandé s’il fallait répondre, et si oui, fallait-il répondre tout de suite ou laisser la journée passer pour faire mine d’être occupé à une tâche plus importante ? Impossible pour moi de tourner la page à cette époque, j’avais cette fille dans la peau. Elle pouvait m’énerver à m’en donner envie de chialer, rien n’y changeait, c’était Laura. J’avais encore dans mon PC un album de ses photos à la définition antédiluvienne ; album que j’ouvrais quelques fois lorsque je me sentais nostalgique.

À vrai dire, ce sms faisait remonter nombre de souvenirs à la surface. Je me souvenais du début de notre relation, il y a maintenant trois ans, où j’avais abordé Laura de la pire des manières en lui demandant si elle n’était pas un peu trop jeune pour se faire refaire les seins. Par miracle elle ne m’avait pas bazardé et on avait continué à discuter.


Je me souvenais de ces longues soirées à faire connaissance sur le Network ou par SMS. L’époque où je payais mes sms à l’unité et où chaque MMS était un investissement en soit. On y réfléchissait à deux fois avant d’envoyer une dickpic. On passait presque toutes les fins de soirées ensemble sur le Network à discuter ou à lancer la webcam pour une masturbation commune. On se livrait peu à peu à l’autre, ça devenait plus qu’une simple histoire de sexe facile, et je tombais peu à peu fou amoureux d’elle. Je me réveillais le matin pour découvrir un sms de ma Laura qui me souhaitait une bonne journée, voire parfois un mms de la belle en train de prendre sa douche pour me booster avant d’aller bosser. J’avais de plus en plus envie de la voir et qu’on passe aux choses sérieuses.


Laura avait trouvé un petit taf de vendeuse dans un magasin de vêtements près de chez elle, de quoi financer son permis. Comme elle devait faire une partie de la route à pieds, souvent elle m’appelait pendant son trajet pour éviter d’être emmerdée par des chiens de la casse. Je répondais avec la voix grave du mec qui vient de se lever, ça avait le don de l’exciter. À l’entendre émoustillée par ma voix d’outre-tombe, je commençais moi-même à me mettre dans le mood. J’essayais de la distraire en lui décrivant ma main glissant sous mes draps pour caresser mon corps, histoire de faire monter sa frustration de ne pas être à mes côtés. Une fois arrivée au magasin, Laura profitait d’être la première arrivée pour se réfugier dans la réserve afin de se caresser avec moi. Je lui disais à quel point j’avais envie de venir pour la prendre contre les cartons pendant que les premiers clients entreraient dans le magasin. La perspective d’être surprise en train de s’envoyer en l’air avait le don de faire perdre le contrôle à Laura : c’était son fantasme. Je ne savais pas encore jusqu’où ça irait à l’époque, mais à ce moment-là, ça me faisait bander comme un dingue de l’entendre gémir au téléphone tandis qu’elle enfonçait sa main à l’intérieur de son jean. Et le soir venu, on remettait ça sur le Network par webcam interposées. Elle avait même acheté un vibro pour se pénétrer face à la cam pendant que je me branlais à deux mains avant de jouir sur ma serviette de bain.


On ne resta pas dans cette situation bien longtemps, on avait besoin de se voir, de se sentir et de se toucher. On devenait de plus en plus intimes, à se donner des petits noms, à sourire bêtement juste en regardant l’autre sur l’écran pixélisé. Elle habitait encore chez ses parents alors elle voulait débarquer chez moi sans prévenir, de préférence avec une tenue coquine sous son grand manteau. On était des enfants. J’étais con à l’époque et j’ai pris peur en me disant que la faire venir chez moi rendait la chose incroyablement sérieuse d’un coup. J’en avais envie évidemment, mais j’avais peur de tout foirer à domicile et de perdre cette complicité qu’on avait eu si facilement. Je voulais lui proposer un compromis en payant une chambre d’hôtel pour un week-end, mais là aussi ça faisait trop « plan cul » et je ne voyais pas Laura comme ça. Je n’arrivais pas à porter mes couilles et à me lancer dans l’inconnu, alors Laura a pris les devants.


« J’ai pris un billet de train pour venir te voir, j’arrive vendredi à 18h. »


Quand j’ai lu ça, j’ai paniqué. J’ai essayé de lui faire changer d’avis, qu’elle annule la réservation ; que je n’étais pas du genre à me faire imposer un week-end chez moi si je n’étais pas d’accord. À mes jérémiades Laura se contenta de répondre « tu fais ce que tu veux, moi je serai à la gare vendredi, si tu viens pas me chercher c’est mort entre nous ».


Je me suis donc retrouvé à la gare ce fameux vendredi. J’avais nettoyé mon appartement comme jamais, vidé l’historique sur mon ordinateur, jeté tout ce qui pouvait être compromettant dans la chambre d’un célibataire qui à la fin de ce week-end pourrait bien devenir un mec en couple. Je m’étais forcé à ne pas trop y penser, essayer de rester le plus « moi » possible. En bref, je me chiais dessus.

Je me souviens du souffle coupé lorsque je l’ai vue sortir du train alors qu’elle ne m’avait pas encore aperçu. La demoiselle était si belle. J’ai commencé à flipper. Cette peur de ne pas être à la hauteur de ses attentes alors qu’elle avançait sur le quai ; cette crainte viscérale de me comporter comme un con stressé et de la décevoir. À mesure que Laura avançait vers moi, je réalisais à quel point elle était trop bien pour moi. Mais cette peur, tous ces doutes, toute cette angoisse… Tout cela cessa à l’instant où elle s’arrêta devant moi avec un sourire stressée, et qu’on s’embrassa pour la première fois. Tout s’envola. Plus rien n’existait à part nous. Je sais, ça fait hyper nunuche dit comme ça, mais c’est vraiment comme ça que je l’ai ressenti.


Ce week-end-là, Laura et moi on est devenu nous. On ne se l’était pas dit aussi formellement, mais on le savait. C’était plus que du sexe, même si de ce côté-là c’était encore mieux que ce que j’avais pu imaginer les semaines passées. J’avais fantasmé sur ses seins, là je pouvais enfin les toucher, les caresser, les lécher… Je passais mon bras sous sa poitrine pour la serrer fort contre moi. Ses gros seins emprisonnés ressortaient encore plus de son décolleté,  au point où on commençait à apercevoir le marron de ses superbes tétons. Elle visitait mon appartement comme si elle y cherchait une maîtresse que j’aurais oubliée dans un placard. Elle passait en revue mes tiroirs pour vérifier où elle pourrait ranger ses propres affaires. Le sexe était incroyable. J’avais peur que ça ne soit pas aussi fou que dans mes fantasmes, mais j’ignorais encore à quel point Laura pouvait aller loin lorsqu’elle avait faim de sexe. Cette femme, quand elle veut quelque chose… rien ne l’arrête.


Elle s’est servie de ma douche pour se délasser du trajet en train. Elle avait laissé la porte de la salle de bain entrouverte, pour que je la mate ? Pour que je la rejoigne ? Je ne savais pas trop comment réagir, de peur de faire une connerie, alors je n’ai rien fait. J’ai préparé à boire et j’ai mis des crackers dans des bols, mais mon esprit était dans cette salle de bain…


Quand je suis revenu dans la chambre, Laura avait terminé sa touche. Elle était enroulée dans ma serviette de bain, assise sur mon lit. Je me suis approché d’elle, le temps était comme suspendu. Le moment critique. Je me voyais déjà défaire la serviette de Laura d’un revers de la main pour exhiber son corps parfait à mon regard amoureux. Mais Laura me devança en ouvrant brusquement la serviette au son du « pouf ! » qu’elle lança pour désamorcer le stress précédant notre première fois. Son corps nu était encore mouillé, sa peau brillait comme une sculpture, et ses seins… Laura avait des seins parfaits.


Avant que je puisse la toucher, Laura se mit à quatre pattes sur le lit pour jouer avec son cul. Il était si ferme, une courbe parfaitement dessinée, laissant discrètement entrevoir son fruit sucré. Elle adorait jouer avec son petit cul pour faire durcir ma queue. Elle remuait ses fesses sur mon jean  alors que je caressais sa peau douce – sans oublier de m’attarder bien évidemment sur cette incroyable poitrine – mais en m’interdisant de la prendre trop tôt. Elle voulait jouer avec ma frustration encore un peu. Je me penchais pour murmurer à son oreille tout ce que j’avais envie de lui faire.


Puis elle me fit m’allonger sur mon lit. Elle voulait s’asseoir sur mon visage. Elle voulait poser son sexe rasé sur ma bouche affamée. Elle voulait frotter sa chatte sur ma langue dure pour mouiller dans ma bouche. J’en crevais d’envie depuis des semaines. Alors qu’elle posait sa petite chatte sur mon visage, j’en profitais pour malaxer son incroyable cul. On aurait dit que mes mains avaient été spécialement créées pour lui. Je m’appliquai à lui donner mon plus beau cuni, et alors que j’étais joyeusement perdu entre ses cuisses, je sentis Laura défaire mon jean pour déballer mon paquet. J’étais un peu partagé parce que j’aurais voulu voir sa réaction lorsqu’elle aurait enfin sorti mon sexe du boxer pour le prendre en main.


Je sentais ses mains douces tirer sur mon boxer, puis ses ongles saisir ma queue pour la sortir de son fourreau. Et là, Laura me suça. J’avais déjà connu des pipes de qualité lorsque j’ai rencontré Laura, mais là, c’était autre chose. La pipe n’a pas le même goût lorsqu’elle compte. Laura s’arrêta assez rapidement de peur de me faire gicler trop tôt, alors elle s’avança vers ma queue et quitta ma bouche. Elle gardait ma queue dans sa main et se pénétra comme une grande. Elle était toujours dos à moi, je ne voyais d’elle que son dos nu et ses fesses de malade. Je sentais ma queue pénétrer Laura tout doucement, nos sexes faisaient connaissance. Enfin ! Je couchais avec Laura ! Enfin je m’envoyais en l’air avec la plus belle que j’avais jamais vue. J’avais envie d’elle, et elle de moi. J’étais en plein rêve.

On devait en être à notre cinquième round, on prenait le frais sur le balcon où je l’avais prise en levrette quelques minutes plus tôt. Laura était blottie contre moi, complètement nue. Sa petite main jouant machinalement avec mon sexe gonflé et épuisé d’être sa chose, encore humide de son nectar. Je caressais sa poitrine sans m’en rendre compte. Je pouvais enfin sentir la texture du grain de beauté qu’elle avait sur le sein gauche. J’étais si bien, si serein, j’aurais aimé que ce week-end ne s’arrête jamais. J’étais amoureux. Et on n’était pas encore Samedi.


Trois ans plus tard, j’étais là, à regarder mon téléphone. Je relisais le sms de Laura en boucle pour essayer de capter des non-dits, des intentions. J’avais besoin de savoir ce qu’elle me voulait, ne serait-ce que pour avoir une interaction avec elle.


—    Ça va. et toi ? je pensais pas avoir des nouvelles de toi.

—    Ça va. Oui je sais pas, j’ai relu de vieux sms alors j’ai voulu voir si t’avais toujours le même numéro.

—    Toujours oui. T’as gardé mes sms.

—    Quelques-uns oui…

—    Moi j’ai tout perdu, sms et photo, j’ai plus rien.

—    Oh ! Tu veux que je te renvoie ?

—    Pour faire quoi ?

—    J’sais pas… comparer avec ta nouvelle meuf lol

—    Haha. Y’a pas de nouvelle meuf.

—    D’accord.


Je n’ai pas surenchéri. Je ne l’ai pas relancée parce que je ne savais tout simplement pas quoi lui répondre. Elle tentait visiblement de reprendre contact, mais comme si on ne s’était pas parlé depuis quelques jours, alors que ça faisait un an qu’elle m’avait bazardé. Je n’avais pas envie de retomber dans les problèmes, et je luttais pour ne pas laisser mon envie d’être en contact avec Laura prendre le dessus. Alors je rangeai mon téléphone dans ma poche en me disant que c’était mieux ainsi.

Mais elle m’a renvoyé un message.


—    T’as toujours un compte sur le Network ? Moi oui lol !


Et merde.


Le soir venu, j’allumais mon ordinateur pour me connecter sur le Network. J’avais une demande en attente. Un coup d’œil à l’aperçu : le nouveau compte de Laura. Je me tâtais. Dès que j’aurais cliqué sur son profil, Laura allait recevoir la notification comme quoi je consultais sa page. Ce qui explique peut-être pourquoi des sites plus lâches comme Facebook ont cartonné : les gens aiment pouvoir espionner en toute discrétion.


Le problème, c’est que j’avais passé la journée à penser à Laura, et j’avais envie de la redécouvrir, même si ça ne menait à rien. Je voulais voir de nouvelles photos, découvrir l’évolution de ses goûts en matière de musique, de cinéma, ou ses goûts en matière d’hommes.


Alors j’ai cliqué.

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