Marie & Carole, partie 2
- HIM
- 17 mai 2022
- 18 min de lecture

L’attente du verdict fut interminable. En une soirée j’avais découvert que mes deux plans cul du moment étaient meilleures amies, qu’elles venaient d’apprendre qu’elles se tapaient le même mec sans le savoir, et qu’on me surnommait Mr Matraque. J’étais mort. En tout cas c’est ce que je pensais. Je savais qu’elles étaient en train de discuter de mon sort entre elles, j’étais prêt à tout, au pire principalement, mais certainement pas à ça.
La première qui vint me parler après la grande révélation fut Carole.
– Putain j’y crois pas…
– Moi non plus… je sais plus où me foutre.
– Mr Matraque !
– Mais c’est sérieux ce surnom ? :o
– C’est Marie qui t’a appelé comme ça une fois, depuis c’est resté lol
Carole m’en apprit un peu plus sur l’envers du décor. Marie lui parlait de son sexfriend rencontré au hasard d’une soirée arrosée, un pote de fac qu’elle s’était tapé un soir sans l’avoir prémédité. Elle lui avait vanté mes coups de langue et mon endurance au pieu, comme n’importe quelle petite cachoterie un peu coquine qu’on partage à sa meilleure pote ; sauf que ce plan cul c’était moi ! Rétrospectivement ces anecdotes prenaient une toute autre ampleur pour Carole, et Marie ne tarderait pas à réaliser le nombre de fois où j’ai décommandé un de nos rencarts pour finalement retrouver sa meilleure amie. Non vraiment, j’étais foutu.
— C’est trop bizarre ! Et c’est vrai que tu sais te servir de ta langue lol.
Je ne savais vraiment pas quoi lui répondre. Pouvais-je lui répondre ? Est-ce qu’il fallait que je respecte une durée indéfinie de silence pour leur laisser le temps nécessaire de me dire tout ce qu’elles pouvaient avoir sur le cœur à me balancer ? Il était évident qu’à partir de maintenant, la moindre de mes déclarations n’était plus privée et tout ce que je pouvais dire à Carole serait rapporté à Marie, et inversement. En tout c’était une éventualité à prendre en compte à chaque fois que j’allais ouvrir ma grande gueule. Je marchais sur des œufs. Mais pourquoi fallait-il que j’aille m’encanailler avec deux BFFs ?!
— Je sais pas quoi te dire, ai-je simplement répondu.
— Ça va on est pas marié.
— Oui je sais bien, mais quand même… J’ai tout gâché avec mes conneries.
— C’est la vie.
Aie. Pas de perche tendue, aucune ouverture possible. La sanction est irrévocable, je viens de me faire larguer. Deux fois en un seul coup. J’ai feint d’avoir un truc super important à faire tôt le lendemain pour me sortir au plus vite possible de cette discussion si embarrassante. On se souhaita la bonne nuit, je m’excusais une dernière fois d’avoir tout gâché, et je fermai l’application.
Les jours passaient et je remarquai que ni Carole, ni Marie, ne m’avait bloqué ou supprimé sur Blaze. Même si je n’étais pas retourné leur parler depuis mon énorme fail, je n’avais pas supprimé leurs comptes de mon profil. Cette décision leur revenait et je n’allais pas la prendre à leur place. C’était silence radio, que ça soit sur Blaze ou sur mon téléphone. Je mourrai d’envie de rester en contact avec elles, mais je m’interdisais la moindre approche, j’avais fait assez de dégât comme ça. Aucun sms, aucun message privé. Rien. Et impossible de regarder leurs actualités, puisqu’elles auraient aussitôt su que je consultais leurs profils. Je continuais donc ma petite vie sur l’application dans mon coin, remarquant de temps en temps que l’une ou l’autre avait changé sa photo de profil, mais rien de plus.
Et puis un jour, un like de Carole sur ma nouvelle photo de profil. Ça fait toujours plaisir de voir ce genre de notification poper quand on ne s’y attend pas du tout, alors j’ai relancé en likant sa dernière photo de profil. Et pendant un petit mois, sans jamais s’envoyer de message, on interagissait avec Carole à coup de likes et de smileys. Et Marie a commencé à faire pareil, alors j’ai également joué le jeu avec elle. Quand on a un passif avec une personne et qu’on ne s’est pas adressé la parole depuis un long moment, la moindre petite notification a tendance à faire sourire, encore plus quand il se fait tard. Puis vint le premier commentaire lorsque je publiai une nouvelle photo dans mon album privé.
— Et bhé ! :P
La photo en question était un cliché que j’avais pris la veille. On y voyait mon bras fortement griffé au premier plan, et on distinguait dans le bokeh d’arrière-plan le reflet de mon corps nu dans le miroir posé devant moi.
Je répondais au commentaire de Carole avec un simple smiley. Effectivement, nos ébats étaient souvent énervés, pour le moins. Je finissais régulièrement nos nuits marqué par la gourmandise sans retenue de ma belle rousse. Griffures, morsures, suçons… Elle m’a tout fait. Je n’avais pas oublié nos prouesses passées, qui aurait pu ? Mais je ne savais pas si je pouvais me permettre de m’enorgueillir publiquement de nos exploits alors que je ne savais toujours pas sur quel pied danser avec elle.
Mais savoir que Carole feuilletait mes albums privés avait une saveur délicieuse. Je me demandais quelle était son humeur du soir pour avoir la curiosité d’aller voir mes photos coquines. Peut-être était-elle juste venue vérifier si j’avais publié une de nos photos sans son autorisation. Mais à la place elle avait trouvé de nouveaux nudes, et sa réaction fut de m’écrire un commentaire avec un smiley qui tire la langue. J’avais tellement envie de lui envoyer un message pour avoir un retour plus explicite de sa visite sur mon contenu privé. Non ! Restons sage.
Je continuais ma petite vie sur Blaze, mais à chaque notification je me ruais sur l’appli pour vérifier si c’était Carole ou Marie. C’est terrible d’être comme ça. Tant de possibilités de nouvelles rencontres, mais j’étais obnubilé par les deux femmes avec qui plus rien n’était possible.
Mais j’avais une idée en tête. Je savais à présent que Carole regardait mon album privé, et même si je n’avais pas encore vu d’interaction de la part de Marie dans cette zone de mon profil, je pouvais légitimement penser que Carole pouvait lui en parler à l’occasion si jamais elle tombait sur quelque chose de croustillant. Alors je me suis senti une toute nouvelle motivation pour alimenter cet album et leur donner de quoi discuter !
J’ai passé la semaine à suivante à poster régulièrement quelques nudes solo assez discrets – rien d’explicite – afin de montrer une image plus artistique de ma sexualité. Je profitais du soleil couchant pour jouer avec l’ombre projetée de mon corps nu sur le mur orangé de ma chambre. Je me servais d’une plante verte dans mon salon comme d’une censure naturelle à la vue de mon sexe, et je troquais la douche par un bain moussant afin de jouer avec les perspectives et les textures. C’est tellement plus intéressant qu’une dickpic. Une photo privée tous les deux-trois jours, pour ne pas trop inonder l’album de contenu et conserver une certaine rareté dans la fréquence de mes publication.
Au départ, aucune réaction de Carole, et encore moins de Marie. En revanche, d’autres amies Blaze sont sorties du bois à la vue de ces nouvelles activités régulières. L’occasion de reprendre contact avec certaines d’entre elles que je n’avais pas osé recontacter depuis une éternité. C’est d’ailleurs un moment toujours très instructif, puisqu’entre les simples compliments et les sous-entendus sympathiques, certaines se permettent de jouer une petite scène de jalousie venue de nulle part.
— Sympa les photos, mais bon combien de meufs peuvent les voir ? Respectes toi un peu.
Je n’ai pas parlé à cette fille depuis minimum cinq mois, c’est elle qui vient me parler de mon album privé qu’elle assume avoir consulté, et elle se sent de me faire une petite leçon de morale. Merveilleux ! Mais avec le temps j’ai fini par repérer ce genre de caractère. Toujours les mêmes profils qui me prennent de haut avec leur passif agressif. Toujours les mêmes rengaines à base de « tu as du potentiel c’est dommage que tu cours les filles… ». Je peux comprendre que je puisse paraître trop volage, même sur un site de rencontres de coquins assumés, ce qui est en soit déjà assez ironique, mais ce genre de comportement je dois bien vous avouer que je n’arrive pas à comprendre. Après, si on veut être honnête un instant, effectivement, elle ne fait pas partie de mes coups de cœur non plus. S’il fallait classer mes contacts Blaze en différentes catégories, elle serait probablement reléguée avec les « meufs dispo quand les favs sont hors-ligne ».
Ces filles me voient certainement comme un cas désespéré à garder pour les soirs où on veut un plan cam facile, mais à aucun moment elles ne se disent qu’elles ne voient que ce visage-là car lorsque les choses deviennent sérieuses, elles ne font pas partie du casting.
Alors que la bouffonne commençait à me faire monter dans les tours à vouloir sauver mon âme, j’ai été sauvé par le gong d’un message privé envoyé par Carole ! J’ai laissé l’autre en vu, et je suis allé voir avec l’excitation d’un gamin ce que Carole m’avait envoyé.
— T’es là le photographe ??
— ??
— Avec ton album privé là ! on te voit coquin !
— HAHA ! Si ça plait, tant mieux, c’est le but ;)
— C’est quand même du gâchis de cacher une si belle matraque XD
— Mais nan ! C’est sexy de laisser un peu de mystère ;) et puis y’a rien que tu n’aies déjà vu nan ?
— C’est vrai ! Jsuis une privilégiée ^^
— Tout à fait, certaines choses se méritent ;)
Je ne sais pas si vous vous rendez compte à quel point ce simple échange m’a fait du bien. Je reparlais enfin à Carole, et pas uniquement par commentaires interposés. On échangeait en direct. Alors, oui, j’en fais des caisses, je suis beaucoup trop détaché pour être crédible, mais putain que ça fait du bien !
— Tu sors pas ce soir ?
— Nan, pas de plan, j’suis devenu sage tu sais.
— Genre ! Hey ! J’suis pas toute seule, devine qui est chez moi ?
— Mais nan ? Marie ?
— Oui ! ^^ Elle te passe le bonjour.
Oh putain.
Un seul objectif, rester calme et le plus détaché possible. Ne pas faire de la merde. C’était déjà une excellente nouvelle de savoir que Marie ne m’avait pas complètement rayé de sa vie au point de ne pas être dérangée de discuter avec moi. Je ne voulais pas changer le ton de la discussion, et j’espérais que la décontraction affichée n’allait pas se transformer en nouveau jugement.
Je gardais donc mon attitude détachée autant que possible, je plaisantais sur le fait que j’étais en infériorité numérique, ce qui les a fait rire, et les deux amies me demandaient comment se passait ma soirée, ma semaine, et ma vie en général. Après quelques passes de politesse, je taquinais Carole sur le fait qu’elle était devenue la secrétaire de Marie, à retranscrire à l’écrit ce que son amie pouvait avoir à me dire. Et à force de nous emmêler les pinceaux à savoir qui m’écrivait quoi et à qui je répondais, je proposais totalement innocemment qu’on transfère la discussion en vidéo. Plus par praticité que par intérêt de revoir les deux belles en mouvement, bien sûr. En vrai, le beau jeu avant tout.
Je me suis transféré sur le pc portable et ai migré dans le salon. Non pas que ma chambre soit en bordel, mais le salon me semblait être un décor plus neutre pour une simple discussion à trois. Pas le temps de me changer, mais un petit coup de flotte dans les cheveux pour éviter de trop ressembler à un crackhead, et on était bon : je lançais l’invitation vidéo.
Ça devenait réel, je commençais à paniquer. Merde. Alors pour éviter de rester figer devant l’écran de chargement à m’en ronger les ongles, je suis allé à la cuisine me chercher quelque chose à boire ; et quand je suis revenu avec ma bouteille de jus de fruit, Carole m’attendait.
Elle était seule à la cam, assise sur son lit, avec sa grande toile mandala accrochée au mur derrière elle. Toujours les mêmes grands yeux, légèrement surlignés de noir, et cette chevelure rousse éclairée par la lumière bleue de son ordi. Elle portait un top noir un peu fancy, sans bretelle, épaules nues, avec des parties légèrement transparentes, et un décolleté plutôt discret qui ne pouvait pas camoufler son opulente poitrine.
J’ai souris comme un con en la voyant sur mon écran, sourire qu’elle m’a rendu, et j’ai levé mon verre de jus comme un crétin pour faire genre. Elle a ri de ma bêtise et a levé le verre de vin blanc qu’elle planquait derrière son ordi. Evidemment.
Je n’avais pas activé mon micro, elle non plus. On faisait partie de la génération juste avant les messages vocaux. On a grandi avec les webcams de merde au son catastrophique qui saturait au moindre éternuement. Alors pour nous, faire subir un mauvais micro et un fond sonore éclaté à ses interlocuteurs, c’était mal vu. On est des vieux quoi.
— Ah ouais, jus de fruit ! Même pas une petite bière ?
— Même pas ! Quand je te dis que jsuis devenu sage, c’est pas des blagues
— Quelle flemme !
Ça me faisait vraiment plaisir de la voir, c’était presque comme avant. J’espérais que c’était pareil pour elle.
— Et la blondinette, elle est partie ?
— Elle danse devant moi !
— Déjà bourrée, ça m’étonne même pas.
Carole a acquiescé avec un grand sourire et a tourné son ordi portable pour me filmer Marie en train de danser au milieu de sa chambre, bouteille de vin blanc à la main. Elle m’ignorait, ou du moins faisait comme si je n’étais pas là. Le passé n’était clairement pas oublié. Marie portait un débardeur blanc et une chemise ouverte. Elle s’était coupée les cheveux jusqu’aux épaules, ça lui allait bien, tout comme le maquillage qu’elle portait. C’était rare de la voir maquillée, elle semblait différente.
Carole repris possession du pc portable, elle discutait avec Marie mais je ne pouvais pas entendre ce qu’elles se disaient. Je ne sais pas si vous avez déjà eu ce genre de conversations, quand en face de toi les gens font leur vie et tu es relégué à une distraction intermittente sur un écran, mais c’est la pire chandelle qui puisse exister. On essaye de rester au coeur de la discussion pour ne pas être relégué au rang de spectateur, on bouge pour rien devant sa cam pour créer du mouvement, et on fait en sorte d'avoir également une activité de son côté histoire de ne pas être agglutiné sur l’écran en l’attente d’une miette d’attention.
On discutait d’un peu tout et rien, elles étaient « plus ou moins célibataires » en ce moment, ce qui sous-entendait qu’elles continuaient à utiliser Blaze pour des coups d’un soir. Quand j’ai répondu que c’était un peu la même chose pour moi, la discussion a commencé à s’épicer.
— J’ai rien de sérieux en ce moment.
— On a vu !
— Comment ça ?
— Ton album photo banane.
— Ah parce que Marie l’a regardé aussi ?
— Je lui ai montré oui ! Y’a pas de mal à regarder le menu même si on est au régime !
— Haha ça va c’est soft.
— Tu parles !
— Lesquelles sont trop explicites ??
— Attends on va te dire.
Carole leva la tête et invita Marie à venir juger en direct mon album privé. Marie apparut sur le côté, penchée vers l’écran, son décolleté ouvert face à la cam laissant entrevoir ses seins lourds balancer librement devant mes yeux. Carole remarqua immédiatement mon sourcil levé face à ce spectacle, et sa réaction fut de secouer les seins de sa copine à travers le tissu. Marie rigola et remonta son débardeur pour pouvoir regarder l’écran de l’ordinateur sans me déconcentrer.
Les filles passèrent en revue mon album le plus récent, et se mirent en tête de commenter chaque photo comme un avis tripadvisor. J’en prenais un peu pour mon grade mais dans l’ensemble ça restait bon enfant, les vannes étaient toujours drôles, les commentaires toujours dans l’insinuation.
— Je vais me venger et faire pareil avec vos photos !
— On est pas aussi prolifique que toi mon petit ! Y’a rien de fou.
J’allais vérifier ça par moi-même pendant que Marie et Carole descendaient une nouvelle bouteille de vin. Et elles avaient dit vrai, rien de fifou à se mettre sous la dent, mais c’était normal sur Blaze, les filles n’alimentaient que très rarement leur album privé. Les gens comme moi et Julie faisaient office d’exceptions.
Je laissais malgré tout quelques commentaires salés histoire de me venger un petit peu, et donner du grain à moudre aux deux copines qui insinuaient que mes photos survendaient le produit fini.
— Mais t’es un connard en vrai !
— Qu’est-ce que j’ai dit ?
Carole tourna son pc pour montrer mon commentaire à Marie qui pouffa de rire.
— Dommage pour le soutif rembourré, mais très jolie photo. T’es sérieux ??
— Genre, à qui tu veux faire croire ça ? On sait, c’est truqué tout ça !
Carole était outrée de ma vanne, et encore plus lorsqu’elle regarda Marie, morte de rire sur le lit à côté d’elle. Pour répondre à notre accusation éhontée, Carole a secoué sa poitrine vigoureusement pour laisser la gravité nous prouver à quel point ses seins étaient naturels.
Je profitais de l’hilarité générale pour aller me chercher un peu d’alcool afin de rattraper mon retard sur mes interlocutrices, et revenait avec mon plus beau verre à whisky.
— Okay j’avoue, j’ai menti.
— 100% naturel non mais !
Je le savais, et elle savait très bien que je le savais. Marie a jeté un regard entendu à Carole et est repartie derrière l’écran. Carole s’est redressée sur son oreiller, remettant son top en place.
— J’avais oublié à quel point ils étaient gros lol
Non, je n’avais absolument pas oublié. On le sait tous, et Carole aussi.
Carole leva les yeux, certainement pour vérifier que Marie n’était pas dans les parages, et me lâcha un flashboobs monumental en me tirant la langue. Je n’y étais absolument pas préparé, et j’ai eu du mal à avaler mon whisky lorsque ces gros seins se mirent à remuer devant mes yeux avant de disparaître à nouveau sous le top noir.
Même pas le temps de répondre que Marie était revenue, et pour de bon cette fois-ci puisqu’elle s’était posée à côté de Carole sur le lit. Caro retenait son sourire de me voir aussi déstabilisé, et j’essayais de mon côté de faire bonne figure puisque je ne semblais pas en mesure de réagir ouvertement de ce qui venait de se produire.
La situation me faisait penser à ces soirées de cams coquines avec des inconnues, où après avoir évité toutes les bites de la terre, je tombais sur des copines venues s’encanailler avec un inconnu. En général, à moins d’être particulièrement chanceux, l’une des filles était beaucoup moins chaude que sa pote, et cassait un peu l’ambiance à ne pas vouloir faire monter la température alors que sa copine était carrément partante. C’était exactement le même jeu de regards, cette entente implicite comme quoi la soirée aurait été certainement beaucoup plus gourmande si nous avions été en tête à tête.
La différence ici, c’est que j’avais un passif avec ces deux femmes, et Carole semblait avoir digéré l’incident beaucoup plus facilement que Marie, avec qui je n’avais pas pu m’expliquer sérieusement. En soit, j’étais déjà content de voir que Marie me tolérait, et qu’elle laissait sa copine être si familière avec moi sans que ça la dérange plus que ça.
— Ça fait plaisir de vous reparler en tout cas les filles.
Marie se plongea dans son téléphone et laissa Carole gérer.
— On est des crèmes c’est normal !
— C’est vrai ;)
— T’as vu ça se passe bien quand t’essayes pas de nous baiser toutes les deux XD
Elle a osé. Je l’ai pris en plein dans la mâchoire, mais faut avouer que c’était bien envoyé. Marie leva les yeux pour lire le message que venait d’envoyer Carole, et sourit en levant les sourcils. Visiblement cette affaire avait été digérée entre elles, dans leur coin, et le fait qu’elles me parlent toutes les deux en même temps me signifiait que j’avais dû être relaxé dans mon procès pour gros connard de charo.
Je me suis contenté de sourire et de lever mon verre pour saluer la pique. Les filles m’ont souri, j’étais content. J’avais retrouvé un semblant de relation avec mes deux copines.
L’alcool aidant, on a commencé à discuter de cul, évidemment qu’on allait parler de cul avec un verre dans le nez. Les filles ont commencé à établir le top des trucs où j’étais bon, et le top de mes lacunes.
Dans les tops, ma langue, bien sûr, mon endurance aussi, mais surtout mon attention. Mon sexe ? Elles s’en foutent, pas important. AH BON. Ne pas le prendre mal, ne pas le prendre mal, c’est un truc de mec que de le prendre mal. Dans les flops ? Je ne sais pas si j’ai envie d’en parler. Après tout, c’est mon histoire nan ? Bon, okay. Marie a avoué qu’elle trouvait que je parlais trop pendant le sexe, et pas assez pendant l’orgasme. Carole a explosé de rire en entendant cette critique, et lorsqu’elle a acquiescé, j’ai pris cher dans mon petit ego de mascu fragile. Carole a cherché une critique bien méchante à me faire, non pas que ça soit impossible d’en trouver, mais elle voulait vraiment sortir un truc qui pique.
— Ah j’ai trouvé ! Tu fais genre t’as tout fait dans le sexe, mais en vrai t’as encore plein de trucs à tester ! T’es encore un bébé en matière de cul XD
En guise d’approbation, Marie trinqua avec sa pote. Outch. Mais en même temps c’est loin d’être faux. Surtout quand c’est Carole qui te le dit, elle qui a testé des trucs beaucoup plus hardcores que moi. Elle m’avait déjà prévenu que même si j’avais l’impression que nos baises étaient énervées, elle se retenait par rapport à ce qu’elle était capable de faire. Et je la crois.
— Un mec un peu chaud aurait proposé à ses deux plans culs de faire un truc à trois par exemple !
— Mais vous êtes des potes, ça se fait pas !
— Oui mais ça, tu ne le savais pas !!
C’est vrai, mais comment tu abordes ça dans une conversation ?? D’autant que nos ébats étaient parfaits en duo, et que le sexe en groupe ça ne se propose pas comme ça. J’ai essayé maladroitement de leur expliquer que ça ne m’avait jamais traversé l’esprit, mais que ce n’était pas par timidité ou par peur de ne pas assurer sur place, ce à quoi Carole a sorti la phrase qui a transformé notre petite discussion.
— En même temps, toi tout seul pour nous deux, t’aurais pas survécu.
— Qu’est-ce que t’en sais ?
— Tu sais très qu’on se cache rien Mr Matraque ! Je sais qu’on aurait fait qu’une bouchée de toi XP
— Vous semblez bien sûres de vous, c’est pas bien de se surestimer vous savez ?
Là Marie prit le clavier pour la première fois de la soirée.
— On est réaliste, nuance.
— Moi j’suis pas aussi sûr, en plus vous avez pas le même tempérament, j’aurais pu gérer.
Ma réponse semblait avoir piqué leur curiosité, elles se sont redressées en même temps, comme deux prédatrices prêtes à attaquer.
— Ah oui ?? On a quoi de différent ?? Qui tu préfères ? Qui suce le mieux ?
— Oulah, mais je vais tellement pas vous répondre ! Je tiens à ma vie !
— Allez !!!
— Nan c’est mort, même si j’ai la réponse à chacune de ces questions :P
Carole a utilisé ses grands yeux de biche pour faire la moue et me faire culpabiliser pour obtenir une réponse. Amusée, Marie a imité sa copine, puis elle a murmuré quelque chose à Carole qui a semblé la faire beaucoup rire. Carole a souri, puis sans prévenir, a sorti ses seins de son top, comme ça. Avec le grand angle de la webcam, ils paraissaient encore plus gros qu’en vrai. J’ai fait semblant de m’étrangler dans mon whisky, ce qui les a fait rire, puis Carole a donné un subtil coup de coude à Marie, qui ouvrit sa chemise afin de sortir ses seins de son débardeur. Je n’en revenais pas. Mes deux anciennes amantes, celles pour qui je nourrissais le plus de regrets, étaient là sur mon écran, ensemble, et topless. MAIS QU’EST-CE QUI SE PASSE ?!
Leurs seins étaient tellement gros qu’en les remuant, le sein droit de Carole entrait en contact avec le sein gauche de Marie. Après de tels arguments, je ne pouvais pas garder mes réponses pour moi, et je consentis de répondre à leurs questions les plus interdites.
— Alors, Carole est beaucoup hardcore niveau cul.
— Oui bon ça c’est pas une surprise, quoi d’autre ??
— J’en préfère aucune, je vous kiffais toutes les deux pour des raisons différentes.
— Mouais, j’y crois pas. Et ?
— Et pour la pipe, je dirais que c’est Marie, mais c’est parce qu’elle regarde dans les yeux quand elle suce.
Elles ont éclaté de rire.
— Alors que Carole quand elle suce, j’existe pas, y’a plus que ma bite.
Elles étaient mortes, l’alcool n’a pas aidé non plus.
Carole jeta bomba sa poitrine et balança la question à mille balles.
— Et tu préfères les seins de qui ?
— Haha je sais pas, faudrait que je juge sur place !
— Allez ! C’est pas comme si tu les avais pas testés !
— Maiiiiis ! C’est différent, pas mieux ou moins bien.
— Tu te mouilles tellement pas !
— Mais c’est comme si je vous demandais qui de vous deux préfère ma queue !
Marie et Carole se regardèrent et envisagèrent un instant de répondre sérieusement à la question. Mais elles se ravisèrent, et Marie se mit à écrire.
— On ne sait pu, faudrait juger sur pièce !
— Vous avez mon album privé pour ça ;)
— Pourquoi se contenter d’une photo quand on a le vrai truc juste devant les yeux ?
— Genre, vraiment ?
— En plus regarde, on t’a gâté !
Pour appuyer ses dires, Carole serra ses seins l’un contre l’autre. Bon sang qu’ils sont dingues.
Alors je me suis exécuté. Devant les deux mateuses alcoolisées, j’ai défais ma ceinture et me suis retrouvé rapidement en boxer.
— Tu bandes pas ??
— Pourquoi je devrais bander ? Vous êtes sexy mais faut pas déconner les filles, me faut plus que des boobs pour durcir.
— Coquin
Marie sortit du lit, et Carole tourna l’ordi portable pour orienter la webcam devant son lit. Marie était debout devant le lit, avec sa chemise, son débardeur et son jean, qu’elle entreprit soigneusement de retirer pour m’offrir un sublime strip-tease. De mon côté je malaxais mon sexe à travers mon boxer, et face à Marie qui dansait seins nus devant moi, l’érection n’a pas tardé à venir.
Quand Marie remarqua que ma queue était bien dure sous le tissu, elle remonta sur le lit et la webcam suivit le mouvement pour laisser apparaître carole qui avait largué son top et était seins nus aussi.
— Montre !
— Pour la science bien sûr n’est-ce pas ?
— Bien sûr !
J’ai retiré mon boxer, frotté un peu ma queue pour la déplisser histoire qu’elle soit un peu sympa à regarder à la cam. Carole et Marie se sont murmuré quelque chose et ont pouffé de rire. Pendant une seconde j’ai cru qu’elles se moquaient et que tout ça n’était qu’une sorte de vengeance terrible.
— Branle toi…
— Vous voulez me voir gicler ?
— Branle toi, imagine que tu nous baises.
— Je vous ai déjà baisées lol ;)
— Non, imagine que tu nous baises, en même temps !
— Putain… J’avoue que ça serait n’importe quoi… Mais impossible lol Même vous, vous oseriez pas le faire ensemble avec moi ^^ Vous imaginez ? Qui va me sucer pendant que je lèche l’autre looool ? Et quand j’en prends une d’entre vous, l’autre elle fait quoi ? elle se branle en attendant ?
— Mais non…
Là, Marie roula une énorme pelle à Carole. Comme ça, devant moi. En réaction, Carole se pencha pour donner un coup de langue au téton gauche de Marie, tout en regardant ma réaction à la cam.
PUTAIN DE MERDE QU’EST-CE QUI SE PASSE ???
Comentarios